Hang-On GP / Hang On GP '95 / Hang On GP '96 Review for Sega Saturn

Etre fan du premier Hang On n'était pas une condition nécessaire pour être déçu par Hang On GP'95. Ni connaisseur ni très grand amateur de jeu vidéo, c'est l'histoire vraie d'un gars qui se l'était procuré sur un coup de tête, trompé sans doute par la pochette (PAL) du jeu et la 3D qui venait de débarquer dans nos salons. Après quelques parties seulement, dégoûté, il était reparti l'échanger (avec succès et satisfaction) contre WipEout.
A 369frcs pièce, la pillule d'un jeu aux allures malingres passait effectivement moins facilement que sa version bradée pour une poignée d'euros, quelques années plus tard.


Vieux jeu de 1995 donc, le contenu est typique des jeux d'alors avec 3 circuits seulement (un chiffre qui revient souvent) et 3 autres à débloquer qui sont en fait les mêmes en version longue. Les motos font pareil et voient leur nombre doubler à 10, puis monter à 11 avec une super moto, ultime récompense si vous franchissez la barre des -29 secondes le tour. Un mode time trial, puis un mode d'endurance, accessible une fois toutes les coupes gagnées en Grand prix, tenteront quant à eux de vous faire oublier la deuxième manette laissée au fond du tiroir.

En piste, les fantasmes suscités par la pochette en question commencent à se dissiper à la vue de notre moto et son pilote, sommairement modélisés et quelque peu disproportionnés, semblent-ils, par rapport au reste. Puis tout s'enchaîne rapidement : l'impression de vitesse moyennement rendue, le poids plume des bolides et surtout ce fameux son de moteur aigu, qualifié à l'époque de véritable, excusez l'expression, “pet de mouche”, finissent d'anéantir les derniers espoirs qui restaient à l'acheteur de l'exemplaire neuf fraîchement déballé. Comme souvent avec les titres de seconde zone et/ou de première génération, on devra s'accomoder de circuits très amusants mais quelque peu abîmés par une technique mal maîtrisée (clipping, graphisme rugeux, etc). Sinon, la techno-pop au synthé agrémentée de tempos rock est de bonne facture mais n'est malheureusement pas assez mise en avant in-game, où seul le son strident des motos de notre moto va résonner dans la tête embuée par tant de déceptions.

Les courses motos sont rares sur Saturn et Manx TT Superbike constitue une expérience plus convaincante que ce Hang On GP'95 qui, loin de faire ressentir les sensations d'une 2 roues, reste jouable cependant et offre quelques subtilités comme l'activation ou non du phénomène de highside(r) ainsi que le déplacement du centre de gravité via les boutons L et R, salvateurs dans les tournants en épingles à cheveux. Enfin et bien qu'il faille attendre le tardif endurance mode et sa gestion de l'essence, il est heureux de voir que le passage au stand ne soit pas là uniquement pour la frime ou nous faire perdre des places.
Au chapitre des petites choses qui fâchent par contre, on retiendra que seule la vue intermédiaire est vraiment jouable, et le fait d'être renvoyé non pas au menu principal, mais carrément au tout premier logo SEGA chaque fois qu'on a enregistré son nom, à la fin d'un run.


Passée la mauvaise première impression d'un jeu miteux, Hang On GP'95 conserve des bribes de fun made in SEGA et se révèle donc bien sympa au final, malgré un confort de jeu mis à mal par son environnement sonore notamment. La seule condition peut-être est de ne pas avoir déboursé une trop grosse fortune dans son acquisition, surtout cette année là.
Quant aux vieux fans du tout premier Hang On... .


ANIMATION :

GAMEPLAY :

GRAPHICS :

SOUND :

(STORY) :