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French Review

Virtual Hydlide Review for Sega Saturn


Test écrit par Murazame


Tout premier (a-) rpg pour la Saturn mais dernier opus pour la série, lui-même simple remake vaguement photo réaliste du tout premier, Hydlide s'octroie au passage une place dans la fameuse dynastie des Virtua(l) de SEGA, et devient donc Virtual Hydlide. Un curieux mélange d'images CG, de photos numérisées, de sprites et de 3D, façonnant sans originalité particulière un univers médiéval fantastique qui puise allègrement dans le folklore occidental, mais servi avec un scénario “nintendo-iesque” à base de princesse blonde à forte poitrine, la malheureuse Ann, kidnappée par Varalys, un démon fétichiste desdits attributs.


Embrace your doom

Arborant fièrement un look de paysan moyen, Jim, ce héros, est lâché dans les ténèbres de Fairyland (lieu imaginaire commun à la série) que ses habitants ont déserté. Point donc de rencontres rassurantes ou de dialogues réconfortants ici. Dépourvu de mise en scène sublimant son courage, notre gueux chevalier va devoir, sans tambour ni trompette, affronter seul zombis décharnés, slimes gluants, squelettes osseux, sorcier fanatique, vampire assoiffé, dragon incandescent et autres redoutables gros pixels belliqueux. Un graphisme grenu et une animation souffreteuse étant effectivement les deux créatures difformes qui lui sauteront immédiatement au visage.
Perdu au beau milieu d'une nature brumeuse et inquiétante, muni d'une carte et d'un arsenal rudimentaire, le pauvre bougre devra se débrouiller comme un grand, s'il ne veut pas finir vieux garçon. Balourd et raide comme un balai, la progression dans la peau de Jim sera fastidieuse tant son maniement fait les frais de gros défauts techniques. Mais Jim n'ayant pas l'intention d'y passer tout son dimanche, on s'en accomodera car c'est en effet une histoire courte, cinq ou six heures à tout casser. La configuration du monde étant aléatoire, il n'est pas dit cependant qu'on ne soit pas tenté de refouler le sol de Fairyland, que ce soit pour le scoring individuel, ou pour défier d'autres joueurs aussi vaillants (et très stoïques), via l'échange des codes générés avec les maps.


Des chiffres et des bêtes

Non seulement peu coriace dans son ensemble, hormis peut-être les perfides volatiles, ou les mimics aussi, très nuisibles une fois scotchés au joueur, la faune locale est peu rentable. Inutile donc de labourer les terres, autrement dit de s'adonner à un grinding épuisant tout juste bon à grapiller un peu de score, d'autant plus que le level up ne s'opère qu'à la suite d'un évènement glorieux, telles que la mise à mort d'un boss ou l'acquisition d'un précieux.
Attaque rapide (bouton C), puissante (B) et spéciale (B+C avec certaines armes), un bouclier oscillant entre simple accessoire de mode et ustensile indispensable, Jim mettra la main sur un paquet d'armes blanches, de cuirasses et d'amulettes, mais devra faire attention de bien gérer son inventaire, limité par un poids maximal qu'il peut supporter. Il lui fauda également une bonne dose de sang-froid pour pouvoir se requinquer, puisque les points de vie se régénèrent lorsqu'on simule une pause seulement, c'est à dire en restant immobile dans ce cadre pour le moins angoissant... Un mal nécessaire vu que le compteur de points repart de zéro à chaque game over et même à chaque partie interrompue.
L'unique moyen de faire un break, sans perdre le score en cours, est d'obéir naïvement au jeu, quand il vous demande, gentiment, d'éteindre la console une fois la sauvegarde effectuée.


Un titre à l'ambiance réussie et peu commune sur Saturn, comme semble vouloir nous le chuchoter à l'oreille Varalys, par un râle caverneux. Dissimulant sa véritable identité sous l'étiquette évasive du a-rpg, Virtual Hydlide a toutefois le mérite de se laisser appréhender de différentes manières. Cependant, que l'on porte son intérêt sur l'une ou l'autre de ses facettes, la recherche du score comme en a-rcade ou bien l'exploration d'un monde ouvert en tant qu'a-venturier (sans assistance, en normal ou difficile), il tient de l'effort surhumain de ne pas s'irriter à cause d'une animation, ainsi que d'une jouabilité absolument catastrophiques.
Le vieil âge et les errances techniques, imputables aux premiers jeux naissant sur un nouveau hardware, n'excusent pas tout. Car paradoxalement, le vrai danger ici, plus que les monstres rampants et grouillants, c'est avant tout la difficulté d'évaluer la distance séparant Jim de l'entité approchante (jouabilite exécrable), c'est aussi l'épilepsie qui vous guette à chaque demi-tour qu'il effectue (technique déplorable). Ça ne tue pas (le jeu), mais c'est très douloureux (pour les yeux).


NOT THAT BAD : 3/10 -> 33%


TECHNICAL :
Satakore Review Rating - 3 / 10
GAMEPLAY :
Satakore Review Rating - 2 / 10
GRAPHICS :
Satakore Review Rating - 5 / 10
SOUND :
Satakore Review Rating - 6 / 10
STORY :
Satakore Review Rating - 1 / 10






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