Test écrit par Murazame
X-Japan Virtual Shock 001 (les connaisseurs auront noté le jeu de mot), voilà qui serait une belle occasion de faire la présentation du plus grand groupe de rock (visual kei) que le Japon ait connu mais je vais plutôt vous renvoyez sur votre moteur de recherche préféré.
Bon, juste histoire de ne pas passer pour un paresseux, précisons juste que le groupe a été fondé au tout début des années 80 par Yoshiki (talentueux compositeur, pianiste et excellent batteur; excusez du peu) et son ami Toshi au chant, rejoints ensuite par Pata à la guitare, Heath à la basse en remplacement de Taiji, et puis l'autre the guitariste bien sûr, le très populaire et charismatique hide (paix à son âme).
Tantôt metal, surtout à ses débuts (I'll kill you, Blue Blood), tantôt rock, X-Japan c'était aussi de la ballade, voir même carrément du rock/metal symphonique à l'image du fameux chef-d'oeuvre qu'est Art of Life.
Quant à moi, ma grosse période X-Japan remonte à 1997, grâce à un pote de lycée.
C'est à dire 3 petites années...
... après le concert donné le 31 décembre 1994 au Tokyo Dome, date et lieu où se déroule l'action du jeu, si tant est qu'on puisse appeler ça un jeu.
Merveilleux hasard, à l'entrée du bâtiment, alors qu'on n'a pas même de ticket, le rédacteur en chef d'un magazine se méprend sur notre compte et nous remet une caméra ainsi qu'un laisser-passer qui donne accès aux coulisses.
Objectif: prendre le max de photos et enregistrer une vidéo des icônes du rock. Afin de remplir à bien la mission (ou réaliser son rêve, c'est selon), il va falloir se faufiler dans les couloirs, questionner le personnel pour obtenir objets et informations nécessaires à notre avancée, et éviter coûte que coûte de se faire expulser par le méchant gardien (ils sont 3 en réalité, mais seule la rencontre avec le Japonais est synonyme de game over).
C'est à dire 3 petites heures à peine...
... de full motion video. Eh oui! Un ambitieux projet nécessite beaucoup d'argent, surtout quand il s'agit de bénéficier et du temps et de la coopération d'un groupe de l'envergure de X-Japan. Pour tout vous dire, une fois l'emplacement connu de cet horrible agent, on en vient à bout sans aucune autre difficulté que la barrière des langues puisqu'il suffit de suivre les directives du personnel.
Oui, “langues” au pluriel car la moitié du staff est (tout du moins semble) américaine, ce qui donne parfois lieu à l'apparition de sous-titres en japonais.
“OK! Mais X-Japan dans tout ça!? Vais-je pouvoir les voir? Leur parler?! Les toucher!?”
Holà! Oui, vous allez effectivement pouvoir pénétrer dans leur intimité, admirer au passage leurs objets personnels trainant ici et là, si jamais vous aviez des penchants fétichistes... mais ne soyez pas surpris de n'y apercevoir pas même l'ombre d'une star!
“... ...”
En effet, ils ont préféré chacun aller humer l'air du stade, avant que celui-ci ne s'enflamme dans la soirée. Ouf! Les séances photos auront donc bien lieu mais se dérouleront en extérieur pour Toshi, Heath et Pata.
“Euh... et les deux autres?” me demandera le fan interloqué, au bord des larmes.
Et bien c'est là, mais ce n'est qu'une supposion, que l'on se rend compte du niveau d'accessibilité de chacun. Les tarifs (ou l'orgueil?) de Yoshiki devaient sûrement être très, voir trop élevés pour Sega, car vous ne l'apercevrez que lors des lives dissimulés dans le jeu. A contrario, et c'est là que les fans vont être aux anges, la rencontre de feu hide, fidèle à sa réputation d'homme généreux, se fera... dans sa loge!
Apportez-lui la bonne bouteille, c'est à dire du sake (tout le monde a ses petites faiblesses), et il vous fera grâce de quelques mots. Si vous n'êtes pas insensibles, vous en ressortirez alors avec l'étrange impression d'avoir pu converser un court moment avec lui, ce qui est très touchant... ou effrayant pour d'autres, compte tenu de son statut de mort.
Après un tel choc émotionnel, difficile de ne pas être emballé, mais aussi grandement déçu par le faible nombre de titres écoutables.
C'est à dire 3 titres seulement!
On a tout d'abord l'excellent Rusty Nail pour le clip vidéo que l'on montera soi-même et qui sera diffusé en fin de partie, l'occasion de juger de ses talents de réalisateur. Longing qu'une femme vous emmènera soudainement aller voir en milieu de partie, et puis le très émouvant Tears en guise de générique de fin. Tous trois provenant de l'album Dahlia donc, sorti en 1996.
Un menu quelque peu anorexique, moi qui avait espéré pouvoir écouter Joker, Sadistic Desire, Kurenai, Week End ou mon préféré, le splendide Rose of Pain (on peut rêver vu la longueur de ce dernier)!
Tant pis, on peut toujours se rabattre sur leurs albums pour combler cettre frustration, mais je pense que Sega aurait pu faire un effort supplémentaire (autrement dit, débourser un peu plus) ne serait-ce que pour motiver le joueur à recommencer une partie, en proposant par exemple le choix de plusieurs titres pour la réalisation du clip.
On déplorera à ce propos l'impossibilité de sauvegarder et de revisionner à tout moment ce dernier, ce qui lui aurait conférer une bonne replay value.
Plus un hommage au groupe X-Japan qu'un véritable jeu, force est d'admettre néanmoins qu'au milieu des innombrables merveilles qui pulullent sur Saturn, X-Japan Virtual Shock 001 lui apporte indéniablement une touche “culte” supplémentaire.
Indispensable mais d'un strict point de vue de collectionneur, naturellement.
(ANIMATION) :
(GAMEPLAY) :
(GRAPHICS) :
SOUND :
STORY :