Sega Touring Car Championship Review for Sega Saturn

(NDLR : introduction)

Considéré comme le successeur de Sega Rally (par la presse), Sega Touring Car a déclenché une vive réaction chez les possesseurs de Saturn. Une adaptation d'un jeu de course arcade made in Sega ne se voyait pas tous les jours, alors mieux valait s'y attarder et la déguster.
Succès arcade en 1996 sur Model 2C, la firme d'Haneda se devait de le faire triompher sur sa console grand public de l'époque.
Malheureusement, le resultat fut mitigé, limite décevant pour certains. Pourtant, bien des qualités de sa version originale sont parfaitement restituées et c'est bien là le principal.


(NDLR : développement)

La Sega Saturn et une "animation 3D fluide à 30 images/seconde stable" (NDLR : ouf!) est une grande histoire d'amour : "je t'aime, moi non plus". Le frame rate n'est pas constant et va jusqu'à perturber la "jouabilité" pendant une course. Jouer au pad standard demande aussi beaucoup d'entraînement. Le gameplay est extrêmement raide et il n'est pas rare de finir la course dans un mur ou en tête-à-queue. Mieux vaut opter pour "le type B" niveau configuration des touches, vous bénéficiez alors d'un middle break pour un freinage moyen et plus souple, et d'un middle accel pour plus de souplesse dans les virages, tout en gardant un excellent rythme.
Si vous en êtes l'heureux détenteur, sachez que le jeu est compatible avec le pad analogique. Décuplant la subtilité du contrôle des voitures, tout se fait alors en finesse et avec plus d'aisance, mettant fin aux virages passés brutalement.

Sega Touring Car dispose comme pour Sega Rally et Daytona USA du syndrome de la flémingite. Malgré le fait qu'il n'y ait que 2 modes de jeu, "arcade side" et "saturn side", on aurait aimé tout de même voir plus de contenu car 5 courses et 5 voitures dont une cachée que sont l'Alfa Romeo 155V6TI, la Toyota Supra GT, l'AMG Mercedes Classe-C, l'Opel Calibra V6 et la Sega Proto Racing (engin virtuel), c'est franchement léger.
Pour le "arcade side", ça se comprend, mais pour le second ça n'aurait pas fait de mal d'apprécier des nouveautés.

L'aspect sonore s'en sort avec dignité puisqu'il garde les qualités de la borne, à savoir des moteurs très dynamiques sans que cela devienne saoulant, et une bande son diversifiée avec le choix (après le tour de qualification) entre 4 ambiances : sans musique, de la trance, une bande son Sega et une d'Avex Trax (sorte de House / Dance avec chants). Cette dernière est celle qui a fait couler beaucoup d'encre (dans le bon sens) sur le jeu, mais que vous accrochiez ou pas au style, je vous laisse seuls juges.
Visuellement, ce n'est pas mauvais même si la pixellisation due à la basse résolution est légèrement excessive. Mais les couleurs sont éclatantes, les voitures bien modélisées et la sensation de vitesse très réussie.
Il est juste regrettable d'avoir un clipping si prononcé.


(NDLR : conclusion)

Sega Touring Car possède une replay value énorme malgré ses défauts, et le charme de Sega fonctionne toujours, d'autant plus que le jeu à 2 en écran "splitté" est possible. Si vous possédez Daytona USA et Sega Rally (qui a dit Virtua Racing ?! ^^) vous pouvez et devez vous le procurer, vous ne serez pas déçus par l'univers très immersif et défoulant que dégage Touring Car.


Avis Murazame :

Enorme déception pour ma part, back in 97, j'avais lâché le pad au bout de quelques parties. Non pas à cause du manque de fluidité exaspérant, des bogues d'affichage énervants ou de la (très) basse résolution qui pique les yeux, mais plutôt la faute à une maniabilité exécrable avec la manette classique. Difficile en effet de prendre son pied lorsque nos gros bolides répondent mal et avec un temps de retard. Pas grave, c'est pas moi qui avait casqué... .
Jusqu'au jour où j'essaya donc ce fameux pad analogique qui change complètement la donne. Non seulement le jeu devient jouable mais aussi très agréable bien que la conduite fait montre d'un certain manque de précision comparée au mythique Sega Rally.
Dommage, avec une réalisation technique au moins équivalente à ce dernier (alors que 2 longues années les séparent!), on tenait un autre classique du jeu de caisse made in Sega, malgré des circuits esthétiquement peu inspiré.
La faiblesse du contenu n'étant pas un défaut pour ma part (et je corrige Asta, il y a 2 autres voitures cachées : la Toyota Celica et la Lancia Delta!), le jeu reste donc sympa malgré tout.