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French Review

Thor ~Seireioukiden~ / The Story of Thor 2 / The Legend of Oasis Review for Sega Saturn


Test écrit par Murazame


Thor -Seireiôkiden- (ou The Story of Thor 2 ou The Legend of Oasis) n'est pas vraiment une suite du superbe Story of Thor -Hikari wo Tsugu Mono- (ou La Légende de Thor ou Beyond Oasis) de la Megadrive. On y retrouve la même légende des bracelets d'or et d'argent renfermant de grands pouvoirs, que détenaient respectivement feu le roi Reharl et Agito le démon, jusqu'à ce qu'ils se neutralisent dans une de ces batailles devenue mythe au fil des âges. Le nouveau héros et propriétaire du bracelet d'or, prince en devenir, s'appelle Leon et c'est à lui que revient la tâche d'empêcher la résurrection du prince des ténèbres. Le maléfique Agito est de retour et il n'est pas content.


Magic. Spirit. Ball

Reboot, préquelle ou simple suite, les joueurs ayant fini le premier volet ne devraient pas se sentir trop dépaysés avec Thor -Seireiôkiden-, tant la volonté de ne pas dénaturer le charme de l'original est perceptible. Identique dans ses grandes lignes, le gameplay n'a finalement subit qu'une timide refonte, parfois pour le meilleur, parfois pour... du moins bien. Toujours très souple, voir plus, le jeune sultan peut se baisser, courir, sauter, botter des culs tout en sautant. Il manie avec aisance poignard, épée, sceptre, arc et ne se trimballe évidemment jamais sans son petit sachet de bombes, outil indispensable que tout aventurier d'a-rpg digne de ce nom se doit d'avoir sur lui.

Premier timide changement, il n'est dorénavant plus possible de stocker objet et nourriture. Adieu besace remplie de viande, fromages et autres fruits délicieux ; on consomme sur place uniquement, même quand la panse est déjà pleine ! Choix discutable allant de paire avec l'absence d'inventaire, mais qui n'empêche pas fort heureusement à l'équipement d'évoluer. Ainsi, en plus d'offrir une jolie brochette de coups spéciaux, les quatre armes sus-citées sont modulables (trois niveaux de puissance) alors que, sauf le poignard fétiche d'Ali, elles se cassaient toutes dans l'épisode précédent.
Le remaniement plus conséquent réside dans l'attribution de pouvoirs magiques aux armes, mais limités en nombre de coups, et ce par le biais de boules d'énergies rencontrées ci et là sur notre route, une fois du moins, les parchemins correspondants en main. Plus on en a, plus on peut en faire usage. Cependant, ce système est fixe : le pouvoir de la destruction par exemple (l'énergie de couleur verte, associée à Shade et permettant de détruire les piliers ou les troncs d'arbres décrépis), n'est applicable qu'à la grande épée, et ainsi de suite.
Ces magies sont au nombre de six, soit autant que les fameux Esprits auxquels ils s'accordent et qui caractérisaient si bien La Légende de Thor. Toujours invocables via le bracelet en or au contact des éléments, les familiers accueillent en effet dans leurs rangs, Brass et Airl, qui rejoignent ainsi les désormais célèbres Dytto la fée, Efreet le djinn enflammé, Bawu la plante et l'ombre Shade. Succinctes présentations faute d'univers plus développé, mais nous allons y revenir...

Tout comme Leon qui va, en se revigorant et non en tuant, monter en grade pour engranger des suppléments de points de vie et de magie, les Esprits évoluent eux aussi mais grâce aux pierres précieuses, pouvant chacun, une fois le quatrième niveau atteint, appliquer le pouvoir initialement offert par les boules d'énergies parsemant le paysage, évoquées ci-avant. La boucle est bouclée, le reste étant un mélange de baston “thor-iesque” et d'énigmes “zelda-iesque”, soit une formule classique mais diablement efficace.


Thor est beau et t'aurais beau me dire le contraire, que t'aurais tort

Outre son penchant beat'em all très prononcé, La Légende de Thor avait su marqué les esprits de par ses pixels éclatants, ses sprites rondouillards et fringants, et ses mélodies enchanteresses, bien que l'aventure n'y était que de courte durée. Dans l'absolu, The Story of Thor 2 a tous les traits du digne successeur, conservant avec brio le style de son ancêtre, malgré un léger manque d'homogénéité graphique due à certains éléments disgracieux (le plus souvent animés, amovibles ou intéractifs), quelque peu pixellisés. Mais ce n'est qu'un détail sans grande importance, au même titre que l'absence de carte pour se situer dans les labyrinthes ou le fait de ne pas pouvoir courir en diagonale, face au manque d'envergure du titre, pas seulement d'un point de vue technique mais dans sa dimension expressive.

Sans vouloir spécifiquement lui reprocher ce que l'on pourrait pointer du doigt chez beaucoup d'autres, The Story of Thor 2 manque toutefois d'ampleur aussi bien dans son histoire, peu détaillée et pauvrement mise en scène, que sa représentation visuelle. Thor est beau certes, très fin et parfois même superbe (les cascades d'eau et ses environs, les boss, etc.), mais un souffle plus épique lui fait défaut. À la sortie du misérable petit village, soit l'unique représentation du monde vivant de Thor, on a trop l'impression de ne pas s'aventurer beaucoup plus loin que ses alentours. Une flore luxuriante mais aucune astuce graphique simulant des panoramas grandioses telles une vallée de montagne en arrière-plan, ou une vue vertigineuse depuis les hauteurs d'un temple, afin de lui donner un semblant d'envergure. Un reproche à partager avec la bande sonore de belle qualité mais pas forcément marquante, à nouveau l'oeuvre du grand Yuzo Koshiro qui signe ici des mélodies plutôt sombres, pour le coup en parfaite adéquation avec l'univers étriqué, presque introverti de Thor.


Pas très vaste et pas beaucoup plus long en fait que l'opus Megadrive, ses tableaux dédaléens ainsi que des problèmes optiques similaires à la 3D isométrique vous garantiront, à défaut d'émerveillement, un voyage éprouvant d'une quinzaine d'heures seulement, mais gratifiant une fois bouclé. Et c'est là aussi, me direz-vous, tout le charme de Thor -Seireiôkiden-.


GOOD : 7/10 -> 76%


TECHNICAL :
Satakore Review Rating - 8 / 10
GAMEPLAY :
Satakore Review Rating - 8 / 10
GRAPHICS :
Satakore Review Rating - 8 / 10
SOUND :
Satakore Review Rating - 8 / 10
STORY :
Satakore Review Rating - 4 / 10






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