Test écrit par Murazame
Avant d'adaptater son fameux Tôshinden sur Saturn, Takara s'était déjà fait les dents sur la console de Sega avec un petit jeu d'action pas vraiment plates-formes, intitulé Steamgear Mash.
Et bien!? Et bien mis à part le fait étrange que je mourais d'envie d'y jouer à l'époque, RAS... .
Mash, c'est le nom du robot que vous allez diriger et qui a été créé par le professeur Sendagaya, un vieux papy archétype du savant débonnaire, avec sa barbe et sa blouse blanches. Ils vivaient heureux en compagnie de Mina, la jeune touche féminine du trio, jusqu'à ce que l'empereur maléfique Gash, un robot semblable au héros en plus sombre (hum), débarque de l'espace avec la ferme intention de conquérir le monde. Au passage, il prend la fille et se met à dos Mash. Quel pervers!
Une séquence d'introduction en images de synthèse non dénuée d'humour comme il s'en faisait souvent à l'époque sur Saturn, c'est à dire d'une qualité moyenne mais pleine de charme, résume ce scénario on ne peut plus cochon.
Une fois lancé, on se retrouve donc avec un jeu d'action adoptant une vue en 3D isométrique et qui surprend dès le premier contact non pas par la rondeur du petit robot, mais par sa vélocité. Les préjugés vis-à-vis de ce style de représentation graphique étant ce qu'ils sont, on aurait pu pensé avoir affaire à un veau qui se traîne, mais c'est tout le contraire. Les stages se révélant être assez étendus, nécessitant un peu de recherche et par conséquent d'inévitables aller-retour, c'est donc pour le moins très appréciable.
De plus, non content de répondre au doigt et à l'oeil, il peut sauter et se déplacer en diagonale même si là aussi, les éternels défauts et imprécisions de l'isométrique perdurent.
Côté gameplay. outre le tir de base à la portée restreinte et qu'il est possible de concentrer en une attaque puissante, Mash dispose de plusieurs armes secondaires nécessitant de la magie (la barre bleue) qu'il glanera tout au long du jeu et qui vous serviront à détruire les gros cubes qui font parfois obstacles (l'attaque de feu pour les blocs rouges, la glace pour les bleus, et ainsi de suite). On en récupère généralement après avoir battu un boss mais pas seulement, certaines étant dissiminées dans les niveaux.
Parmi les autres capacités à dénicher et qu'on active via une pression continue de la gachette R, on trouve pêle-mêle le roll ou Mash fait tournoyer le haut de son corps pour tirer dans toutes les directions tout en se deplacant, le lock qui permet de se déplacer librement en faisant feu dans une autre direction), le dash... etc.
Voilà de la variété, à défaut de réelles innovations, qui saura satisfaire presque tout le monde si on sait rester indulgent face à des graphismes qui datent de 1995. Pas bien impressionnants, ils regorgent néanmoins de couleurs vives sans être vomitives, de monstres au look débile qui explosent en rose, bleu, vert et jaune tout à la fois, le tout saupoudré de cubisme si cher à Picasso. Un jeu typiquement 16bits en somme... mais avec 6 stages pour 2 petites heures de plaisir seulement!
Heureusement, qui dit 「console SEGA」, dit 「shoot'em up」, et bien qu'aucune boite spécialisée dans le genre n'ait participé à l'élaboration de SteamGear Mash, les stages 3 et 5 proposent pourtant bel et bien du “shmup” de très belle facture, en 3D isométrique toujours, le rendu n'est pas sans rappeler le sublime View Point de la Neo-Geo!
L'un se déroule sous l'eau, aux commandes d'un sous-marin, avec un effet de “glou” (©Joypad 1996) réussi, tandis que l'autre se situe dans les airs, à bord d'un avion, même si les sensations restent identiques dans les deux cas, avec des missiles à tête chercheuse en nombre illimité, et un tir de base rendu obsolète par l'absence de power-up.
Un jeu sympa bien que seule la partie shoot'em up justifie sa présence sur un hardware 32bits, et qui s'appréciera bien mieux aujourd'hui qu'à l'époque, où les 6 petits stages étaient beaucoup plus vite avalés que les 400 francs (soit 60 euros) déboursés par le joueur malheureux.
ANIMATION :
GAMEPLAY :
GRAPHICS :
SOUND :
STORY :