Test écrit par Murazame
X-MEN CHILDREN OF THE ATOM
Casting: Colossus, Cyclops, Iceman, Omega Red, Psylocke, Silver Samurai, Spiral, Storm, Sentinel, Wolverine.
Guest: Gouki.
Bosses: Juggernaut (jouable), Magneto.
Second essai de Capcom sur Saturn après la mauvaise blague que fut l'exécrable Street Fighter the Movie, Capcom se fait plaisir en découvrant la vraie puissance (immense, gigantesque, phénoménale!) de la console avec une transposition comme souvent quasi perfecte de la borne de 1994.
Acheté après l'annulation de ma commande du piètre Dragon Ball Z Shinbutôden qui ne vit finalement jamais le jour en Europe, on retiendra plutôt pour l'anecdote que X-Men Children of the Atom (X-cota) fut également l'occasion pour la Saturn de démontrer sa supériorité en matière de 2D puisque, rappelons-le non sans une pointe de délectation (et un léger ricanement diabolique), ce jeu fut jugé un temps infaisable sur sa concurrente (pour en fin de compte être adapté bien plus trop tard).
Des hommes mutant(s) sur Saturn.
Après plusieurs jeux d'actions plus ou moins potables sur 16bits et arcade, les X-men déboulent cette fois-ci sur notre dulcinée via un clone de Street Fighter gavé d'amphétamines.
Très impressionnant à sa sortie (Consoles+ écrivait alors que c'était le Street Fighter II de la Saturn), techniquement solide et carré en dépis d'une conversion fatalement, mais légèrement seulement, en deça de l'original des salles parties en fumée, X-cota ne montre ses limites que lorsqu'on le compare avec ses petits frères qui profiteront, tout naturellement, des progrès faits en la matière. Reste qu'à l'écran, on a des sprites énormes qui font des supers sauts, des dashes avant et arrière et se foutent sur la gueule à coups de hyper X ravageurs (l'équivalent des désormais célèbres ultra combos) sans un pet de ralentissement.
Bien entendu, savoir-faire et tradition Capcom obligent, on ne baigne pas ici dans la sauvagerie grossière ni dans la simplicité honteusement imprécise d'un Street Fighter the Movie (oups!) Mortal Kombat ; c'est ultra jouable tout en restant accessible à tous.
Une pointe de finesse dans un monde de brutes.
Certes, X-cota est bourrin. L'univers “bodybuildé” des comics US aidant, Capcom en troquant ses barres chocolatées contre de la charcuterie au goûter, se lâche et laisse place au grand spectacle sans pour autant oublier de nous pondre un vrai gameplay (à 6 boutons).
Outre ce qui a été énuméré ci-dessus, il est aussi possible d'effectuer un quick recovery au moment de retomber par terre, quelques enchaînements et bien sûr les indispensables coups spéciaux. Peu nombreux, la panoplie de ces derniers se voit étoffée par la présence d'un ou de plusieurs powers X qui consomment un peu de la jauge de combo. Ainsi, Silver Samurai peut rajouter un pouvoir élémentaire à son katana (glace, feu et foudre), Storm attirer ou repousser son adversaire avec un petit coup de vent (garanti inodore) et Wolverine régénérer un peu de sa vie, etc.
Plus subtil car pas forcément perceptible au premier coup d'oeil, tous (exceptée Spiral) ont certaines particularités comme Iceman qui ne prend pas de dommage lorsqu'il pare des coups à base de projectiles (beams et autres), ou Cyclops qui peut doubler son saut. De quoi (se faire) défoncer finaudement (par) son opposant.
Et quand la petite icône du visage en-dessous de la barre de vie change de couleur et virevolte telle une girouette, sachez que le stunt n'est plus très loin... petit moment de faiblesse qui vous perdra si jamais le joueur d'en face a une jauge de combo chargée à bloc.
Beau comme un camion.
X-cota date, c'est un fait. Cela dit, comme il s'agit d'un “bon gros fight 2D made in Capcom”, le coup de vieux est relatif. Mais avant de remercier la fée nostalgie, on félicitera d'abord et surtout Capcom d'avoir su retranscrire avec une grande fidélité la virilité des supers héros made in USA, tout soucieux qu'il était de les faire découvrir à la masse nippone.
Fluide, coloré et musclé, on retiendra tout particulièrement l'animation des stages (propres à chaque perso) : remuants, évolutifs et intéractifs car destructibles (même si ça n'est qu'une mise en scène scriptée), il n'est pas rare de profiter de plusieurs superbes backgrounds complètement différents dans un même niveau.
Ludiquement parlant, c'est toujours un plaisir d'y jouer à 2 évidemment, mais le solo ne démérite pas non plus grâce à un niveau de difficulté globalement élevé, notamment Magneto qui remplit ici parfaitement son rôle de boss bien balèze (un conseil : réglez-la sur 8 étoiles, il optera pour une attitude plus offensive au détriment d'une défense amoindrie).
Le faible nombre de supers héros jouables (11 dont un caché, auxquels s'ajoute un illustre combattant nippon très méchant) aurait pu passer pour un défaut, mais tous ont un style et un feeling bien singuliers. Constat identique du côté des modes de jeu : arcade, versus, group battle et survival ; pas de chichi mais l'essentiel est là.
Finish him!
Un excellent jeu donc, anonciateur de toute une floppée d'autres “gros fight 2D made in Capcom” sur Saturn, qui m'aura personnellement fait oublié illico presto le piètre Dragon Ball Z Shinbutôden... .
ANIMATION :
GAMEPLAY :
GRAPHICS :
SOUND :
(STORY) :
MARVEL SUPER HEROES
Casting: Blackheart, Cyclops, Hulk, Iron Man, Juggernaut, Magneto, Psylocke, Shuma Gorath, Spiderman, Tanatos, Wolverine.
Guests: Anita, Gouki.
Bosses: Dr Doom, Thanos (jouables).
Deux longues années auront été nécessaires avant que Capcom ne daigne ressortir ses collants estampillés Marvel. Soit, c'est pas comme s'ils s'étaient tourné les pouces entre temps non plus, occupés qu'ils étaient à triturer la Saturn dans tous les sens pour nous servir Cyberbots, Bio Hazard et autres Vampire Hunter -Darkstalkers' Revenge ou Street Fighter Zero (que du bon quoi!).
Avec Marvel Super Heroes cependant, pas grand chose de nouveau puisqu'on retrouve à peu de chose près le même trip que X-cota mais avec une réalisation affinée et un casting à moitié remanié.
Un gramme de préciosité dans un monde sauvage.
Hormis l'apparition de nouveaux gaillards et malheureusement la disparition d'une partie des anciens intervenants, la vraie nouveauté ici est la présence pendant les joutes de pierres précieuses (ou gems), expulsées du slip à chaque coup puissant porté. Une fois ramassées puis consommées (quart de cercle arrière + 3P), elles offrent divers pouvoirs temporaires selon leur couleur/nom : time, power, reality, space, mind, soul ; autant de smarties à consommer sans modération, donnant un aspect festif au jeu qui devrait par contre tenir à l'écart peut-être les plus conservateurs dans ce domaine.
Le reste est pratiquement identique en tous points à X-cota malgré la compatibilité avec les 2 cartouches RAM qui n'apportent aucune amélioration significative. C'est donc graphiquement toujours aussi beau et coloré quoique moins inspiré, l'animation a gagné un peu plus de souplesse et surtout, on garde cette rondeur absolument irrésistible, caractéristique de la 2D en générale et de celle de Capcom en particulier dont on ne se lassera jamais.
Un bémol néanmoins, avec une difficulté ayant été considérablement réduite car même en 8 étoiles ici, le jeu est d'une facilité déconcertante. Les loups solitaires risquent de s'ennuyer un peu contre un CPU trop gentil.
Destroy him!
Bis repetita! Un super jeu de supers héros adapté super tard toutefois, puisque le mastodonte qu'est X-Men vs Street Fighter allait débarquer 3 mois plus tard. Chez moi c'est pire, ce fut le lendemain de son acquisition PAL (version sortie dans l'indifférence fin 97?)... .
ANIMATION :
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