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French Review

Shichisei Toushin Guyferd ~Crown Kaimetsu Sakusen~ Review for Sega Saturn


Test écrit par Murazame


En 1996 furent diffusés sur TV Tokyo les 26 épisodes de Shichisei Shintô Guyferd, un tokusatsu qui, perdu au milieu d'une myriade d'autres ou souffrant de la comparaison avec les vétérans du style Kamen Raider, n'a semble-t-il pas fait vibrer la corde sensible du grand public. Enfanté par la Tôhô, ce n'est qu'en 1998, soit deux années trop tard, que son principal sponsor, Capcom, s'essaya aux produits dérivés avec un jeu pour Saturn et playstation one. Ainsi donc naquit Shichisei Shintô Guyferd Crown Kaimetsu Sakusen.


Crown, une entreprise de vilains jouets

Loin des sentaï récents blindés de grossiers ustensiles, véritables placements produits pas bien subtiles des marchands de jouets, Shichisei Shintô Guyferd faisait la part belle aux combats à main nue, à défaut de défricher d'autres territoires côté scénario.

Kazama Kô est un combattant d'art martiaux en pélerinage, un peu comme Ryû de Street Fighter. Un jour, apprenant la disparition soudaine de son grand frère, il retourna au dôjô et tomba dans ce qui était en fait un piège. Crown, société secrète au vil dessein, a besoin de cobayes pour effectuer ses expériences qui visent à fabriquer des guyborgs (des cyborgs maison), ou des mutants via l'insémination d'un virus inconnu. Pour ce faire néanmoins, elle exige du "matériau" de qualité, autrement dit des hommes sachant se battre. Kô parvint à s'évader, avec la collaboration de Takeo Shiroishi, scientifique de Crown déserteur qui lui supplia de la combattre ensemble. Entre temps, il se découvre le pouvoir de se transformer et devient Guyferd, résultat d'une expérience faite à son insu mais réussie de fusion entre un guyborg et un mutant.
L'histoire du jeu se fait en parallèle, mais s'y rattache toutefois en reprenant à son compte l'enlèvement de Michiyuki Taki, le rival de Kô (qui finit mal dans la série TV). Aussi, on n'y joue pas le rôle de Guyferd mais celui du journaliste Hayami Kôichi, kidnappé alors qu'il enquêtait sur Crown. Victime comme tant d'autres avant lui d'une opération, il peut maintenant se transformer en guyborg et, ayant pris contact avec Takeo, est un peu celui à qui va être confier la sale besogne.

Kôichi, autrement dit le joueur, ira donc infiltrer les lieux foulés par les sbires de Bicross, le patron de Crown (mais en réalité simple homme de main d'une entité extraterrestre démoniaque), à la recherche d'indice ou pour déjouer leurs mauvais coups, alors que Guyferd se chargera d'éliminer les boss, que Kôichi aura dans un premier temps mis en déroute.


Gentil guyborg contre bad guys

C'est la partie aventure du jeu, linéaire de par son découpage (un stage équivalant à un chapitre), et parfaitement dirigiste avec une carte de la région qui feint de laisser le choix. L'exploration se passe en vue subjective, dans des environnements 3D faits d'inquiétants couloirs, qui évoquent un peu d'ailleurs la froide ambiance des laboratoires de Bio Hazard ; l'absence de musique, et des bruits de pas et de portes coulissantes qui ressemblent à ceux du chef d'oeuvre horrifique de Capcom, n'y sont sûrement pas étrangers non plus. Il n'y a pas à proprement parler d'énigmes ou de puzzles, seulement des mots de passe ou des interrupteurs qui tenteront de vous faire devenir chèvre et, beaucoup plus rarement, du hacking sous forme de mini game. Le défi consiste surtout à garder la tête froide dans ces labyrinthes brodés de quelques mécanismes incommodants du style tapis roulant, portes à sens unique, ou système de téléportation même si, l'auto map aidant, il n'y a pas vraiment lieu de céder à la panique. Et puis bien sûr, il y a les empêcheurs de tourner en rond qui vont nous tomber dessus aléatoirement.

Ils sont de deux types : les sentinelles et les guyborgs. Les premiers doivent être détruits rapidement sans quoi ils font sonner l'alarme, laquelle débouche alors sur un combat contre un guyborg. Des phases de "tir" (?) nullissimes, semblables dans leur présentation à celles de Super Adventure Rockman mais procurant zéro sensation. Par contre, définis par leur niveau de HP, d'attaque, de défense, de vitesse et d'esquive, attributs qui vont évoluer du reste, non pas en amassant de l'expérience mais des augmentations récupérées ici et là (ou bien parfois laissées tomber par les sentinelles désintégrées), joueur et guyborgs s'affrontent à la manière d'un rpg, via un système de tour par tour archi basique avec pour seules commandes le coup normal, l'attaque spéciale ou la restauration de HP.
L'ennui, c'est qu'ils ne valent pas beaucoup mieux et sont stressants uniquement par la perte de temps occasionnée. La faute en incombe à une gestion loufoque des points de vie, combinée à une session de button mashing à chaque début de duel. Cette dernière offrant en effet au vainqueur un supplément de points dans l'aptitude de son choix, et les guyborgs étant de piètres adversaires, on a tôt fait de comprendre qu'en les injectant dans les HP, dont le niveau maximum en cours peut être dépassé sans limite, on amortit les coups reçus pour ressortir de la bataille avec une jauge de vie, revenue à son niveau initial si ce surplus n'a pas été complètement entamé, intacte. De plus, la fonction "heal" ayant une efficacité régressive mais à usage illimité, les machines régénatrices cachées deviennent inutiles et on parcourt ainsi les dédales sans la pression d'une vie dans le rouge.
A contrario les boss, beaucoup trop rapides, empochent systématiquement le précieux bonus et rendent indispensable, passé avec pas mal de sueur les quatre premiers, le bomberman controller qui doit maintenant vous être bien familier...


Il est possible de passer un bon trip avec Shichisei Shintô Guyferd Crown Kaimetsu Sakusen, quand bien même on aurait peu, voir pas d'affinités avec le genre tokusatsu dont nos références remonteraient qui plus est, dans le meilleur des cas avec Bioman (Chô-Denshi Bioman) ou plus probablement avec X-OR (Uchû Keiji Gyaban). Certes la qualité des nombreuses vidéos qui émaillent l'aventure est dégueulasse, malgré une fenêtre toute petite. Ajoutons à cela qu'un game over vous fait recommencer un chapitre tout entier (la save n'étant disponible qu'entre deux), et que la tension est mise à mal par un challenge tantôt soporifique (les sentinelles et les guyborgs), tantôt abusé (les boss). On se prend néanmoins au jeu de l'exploration qui dure tout de même une dizaine d'heures, avec un léger pincement au coeur à la pensée de ce Japon des 90's ; celui qui, embellit de mille et un fantasmes d'otaku encore vierge (vierge de tout contact avec le pays, précisons...), nous faisait rêver. Dommage néanmoins qu'il ne se soit pas doté d'un système de XP plus commun et/ou d'un personnage réellement évolutif, glanant nouvelles attaques, meilleur équipement, etc..
Restent sinon un versus mode anecdotique qui permet de jouer avec tous les personnages, à condition soit de les avoir vaincus, soit d'avoir récupéré leurs données (dans les PC ou des CD), et surtout la question de savoir pourquoi Capcom ne s'était pas contenté, au vu de son pedigree, de nous pondre dans les règles de son art, un bon beat'em all à l'ancienne !


AVERAGE : 5/10 -> 55%


TECHNICAL :
Satakore Review Rating - 5 / 10
GAMEPLAY :
Satakore Review Rating - 4 / 10
GRAPHICS :
Satakore Review Rating - 4 / 10
SOUND :
Satakore Review Rating - 5 / 10
STORY :
Satakore Review Rating - 6 / 10






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