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French Review

Ojousama Tokkyuu Review for Sega Saturn


Test écrit par Murazame


Peu importe que Ojôsama Tokkyû (ou Ojôsama Express) soit né d'une collaboration entre Akahori Satoru, le scénariste de Sakura Taisen, et Hanada Jukki, le futur auteur de STEiNS;GATE, puisque leur nom n'évoqueront pas grand chose pour la majorité.
Plus amusant est le fait d'apprendre qu'à la base, c'était un jeu lancé par Dengeki G's Magazine (anciennement Dengeki PC Engine et reconverti depuis dans les girls'game, les fameux gal-ge), dans les pages des numéros d'octobre 1997 jusqu'à avril 1998, et dans lequel des filles prenaient le Vega, un train (fictif) traversant le Japon, et en descendaient au gré de leur popularité (calculée en points) au sein du lectorat, pour laisser leur place à d'autres.
Un mini jeu participatif que l'on pourrait rapprocher, de par son principe d'élimination, à certains programmes de tv réalité dont on taira le(s) nom(s) par souci d'éthique.


Ça va et ça vient, entre deux trains

Ojôsama Express dans sa version numérique reprend à peu de chose près le même trip. Lycéen lambda de troisième année, le joueur s'offre un ticket pour le Vega sans but vraiment précis, si ce n'est le plaisir d'un voyage s'étalant sur la première quinzaine du mois d'août. Au départ de Wakkanai jusqu'au terminus, Yume no Saki, le train effectuera de nombreux arrêts, des haltes de 30 minutes sur les petites stations et des récréations de 24 heures aux portes des grandes villes : Sapporo, Aomori, Sendai, Kanazawa, Tokyo, Matsumoto, Nagoya, Kyoto, Osaka, Hiroshima et Hakata.
Composé d'un wagon moteur où se trouve la cabine de la contrôleuse, d'un second dédié aux chambres individuelles, de quatre compartiments voyageurs, ainsi que d'un kiosque, d'un buffet, d'une salle de jeux et une autre de relaxation, le Vega est confortable et ses hôtesses fort bien hospitalières. De quoi profiter pleinement du paysage.
Mais cela ne saurait satisfaire un jeune garçon dans la fleur de l'âge, espérant plutôt découvrir de nouveaux visages pour discuter, échanger... et plus si affinités. Ça tombe bien, Ojôsama Express est une simulation d'amour (ou de drague pour les moins convaincus) : on gère son temps au petit bonheur la chance, flânant d'un wagon à un autre, avec l'espoir de déclencher un évènement, une conversation... ou plus si affinités. À bord du Vega, un déplacement grignote un quart d'heure d'une journée contre deux heures sur les lieux touristiques, laquelle commence à huit heures et se termine à minuit.

Le flirt moyen express

Bien que cela ne saute pas aux yeux du joueur rivé à son écran, le train n'est pas fantôme et le trajet sera rythmé par la venue de nouvelles passagères, et le départ d'autres. "Officiellement" (du moins si l'on s'en tient à notre carnet d'évaluation consultable, comme la sauvegarde, une fois par soir seulement avant le coucher), il y a treize filles abordables, chacune ayant leurs petits tracas intimes ou familiaux qu'elles ne dévoileront qu'aux plus attentionnés.Cependant, un personnel exclusivement féminin est un détail qui ne saurait tromper la sagacité du joueur averti. Des sub chara en quelque sorte, avec qui il est tout à fait possible de développer une relation plus intime mais dont les scripts préliminaires ne se déclencheront qu'en faisant preuve d'une certaine forme d'insistance.
Toutefois, que l'on ne se méprenne pas, le jeu n'est pas salace même si, d'un point de vue strictement "vidéo-ludique", l'objectif est bel et bien de grossir son agenda téléphonique après un rendez-vous amoureux avec un maximum de filles.

Pour Ojôsama Express, Media Works a mis au point un programme censé attribuer à ses personnages une certaine autonomie de "pensée" : le MDS (multiple dualing system). Concrètement, cela signifie qu'aucune partie ne doit pouvoir se ressembler, tel personnage s'étant trouvé à tel endroit dans l'une, pourra très bien avoir décidé de ne pas s'y rendre au même moment dans l'autre. Cela ne modifie évidemment pas le contenu du jeu, déjà fort bien garni du reste, mais cela lui confère un naturel qui donne envie de retenter le voyage malgré quelques ombres au tableau.
Conséquence sans doute imputable au MDS justement, on rencontre en effet quelques incohérences, mineures mais flagrantes, dûes à un manque de lien entre les nombreuses conversations. Globalement on peut d'ailleurs y déplorer un certain manque de liant, les filles n'ayant pas conscience de leurs semblables à l'exception d'une poignée de scènes collectives (comme l'inévitable "allons prendre un bain tous ensemble, pour titiller les sens du joueur !"), alors qu'il aurait été intéressant d'ébranler le joueur avec des dialogues plus délicats à mener, dans des discussions à plusieurs.

Ce n'est qu'un au revoir... au pluriel

Ojôsama Express est davantage une vision utopique que romantique du voyage, et en même temps un jeu ambigu dans la mesure où il se veut sentimental tout en incitant à butiner sans remords, telle une abeille au dard bien aiguisé, d'une fille à une autre. Or il aurait été courtois de sa part de nous laisser mettre fin au périple quand on le souhaite, idéalement avec l'élue de son coeur, pour que l'on n'ait pas à souffrir de ce petit pincement chaque fois qu'une fille désabusée, à peine effleurée ou simplement arrivée à destination, vient (ou pas) nous dire au revoir. Certes, l'effet recherché est atteint et le joueur marié âgé éprouvera même sans doute une pointe de nostalgie à la mémoire de ses premières amourettes.
Quant à ceux qui feront l'impasse sur ce gal-ge des plus réussis (entièrement doublé, chara design sage mais joli et qui gère même un effet 3D pour le défilement du décor extérieur), faute de piger un traître mot à la langue de Segata Sanshiro (gloire à Lui), pourront toujours se rabattre sur l'un des quatre mini jeux accessibles en tout début de partie : machine à sou, black jack, poker et... un shoot'em up! Avec le choix entre un gars ou une fille aux commandes d'un robot différent, correspondant grosso modo chacun à un niveau de difficulté, le jeu se présente comme un survival/score attack mode infini au travers d'un seul et unique stage, se nomme Sano Arm et est exclusif à la version Saturn de Ojôsama Express!


EXCELLENT : 9/10 -> 90%


(TECHNICAL) :
Satakore Review Rating - 7 / 10
(GAMEPLAY) :
Satakore Review Rating - 0 / 10
GRAPHICS :
Satakore Review Rating - 8 / 10
SOUND :
Satakore Review Rating - 8 / 10
STORY :
Satakore Review Rating - 8 / 10






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