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French Review

Nonomura Byouin no Hitobito Review for Sega Saturn


Test écrit par Murazame


Si le PC nippon a toujours été l'eldorado incontestable du jeu érotique, Elf, le papa des Dragon Knight et autres Dôkyûsei, en est l'un des maîtres incontestés du genre.
Comme la tradition l'exige donc, Nonomura Byôin no Hitobito est à l'origine sorti sur PC, en 1994 précisément, avant de venir en renfort pour déniaiser la Saturn ; pile (à) poil l'année même où les jeux de charmes commençaient à poser un cruel dilenme à SEGA quant à l'image qu'il voulait donner de sa console (voir le dossier/enquête en 1996 dans le n゜13 de Sega Fan).
Malheureusement pour lui, cette catégorie de jeux, délicieusement particulière ou particulièrement délectable, ne cessera d'être foisonnant et l'accompagnera jusqu'à son dernier souffle...


L'hôpital qui se fout de la chasteté

D'une certaine façon, Nonomura Byôin no Hitobito doit son existence au succès critique de Kawarazaki no Ichizoku, hit PC de 1993 dont il est, officieusement tout du moins, une suite spirituelle ayant bénéficié d'un scénario plus poussé, seul carence pointée du doigt à propos du premier.
Le joueur y incarne Kaibara Takumaro, un détective privé à la réputation désastreuse, faisant souvent la une des journaux à scandale, fauché mais néanmoins narcissique et très imbu de lui-même. Ne payant plus le loyer de son bureau depuis un bail, il se retrouve à l'hosto suite à un accrochage avec une jolie blonde qu'il culbuta alors qu'il tentait d'échapper, pour la énième fois, au propriétaire venu réclamer son dû. Une jambe dans le plâtre et dorénavant sans toit, sa curiosité naturelle et son flair inné le mettent sur la piste d'une affaire non résolue et fort étrange.
Quinquagénaire lorsqu'il passa de vie à trépas, diverses rumeurs et de zones d'ombre entourent non seulement le décès de feu le directeur Nonomura Sakuji, mort sur son lieu de travail dans ce qui semble de prime abord un accident, mais également tout l'hôpital maintenant dans les mains de Nonomura Akiko. Âgée de 28 ans seulement, la veuve femme est depuis lors toujours suivie d'un affreux majordome, Fujiki Eisaku.
Dans une ambiance de polar noir, Takumaro mène l'enquête, entouré de jolies infirmières à forte poitrine qui sont aux petits soins pour lui, mais qui semblent toutes lui cacher un terrible secret.

Ni mosaïque, ni bande noire...

... mais pas de sexe crûment illustré non plus, Nonomura Byôin no Hitobito reste pourtant un met du meilleur choix sur Saturn, aussi bien pour son intrigue habilement ficelée que pour le degré de lascivité parfois étalée. Chassé du dispensaire la tête remplie de questions demeurant sans réponse, assassiné ou “emmuré” vivant, la bonne tenue des dialogues et nos actions détermineront ainsi la conclusion mais, qu'ils soient sadiques ou funestes, c'est aussi par le biais de nos échecs que l'on apprendra d'autant plus facilement de nos erreurs que les protagonistes du jeu viendront, à chacune de nos déconvenues, nous faire cadeau d'un indice plus ou moins tacite sur ce que nous n'aurions pas du faire, ou sur ce que nous avons mal négocié.
Étant donné qu'il est possible d'expédier les textes par gros paquet via les boutons Y ou Z, il vous sera difficile de lâcher l'affaire avant de l'avoir résolue ou peut-être même d'avoir tout visionné des onze épilogues. Le seul défaut est les slots de sauvegarde non titrés qui rendent nécessaires un bout de papier et un crayon pour s'y retrouver.

Bien que Nonomura Byôin no Hitobito accuse un peu son âge, il garde de jolies courbes très 90's, à mille lieues des designs lisses, froids et sans personnalité d'une grande majorité des jeux du genre du siècle en cours. Délimité par une fenêtre, le jeu perd légèrement en finesse (notamment le contour des personnages superposés sur le décor, contrairement aux écrans “spéciaux”, beaucoup plus beaux), ce qu'il gagne en vie, comme les clignements des yeux aguicheurs de la jolie rousse que vous êtiez en train de soupçonner, ou ce barman au fond astiquant ses verres pendant que vous discutiez avec l'infirmière bonnet D. Le fond musical de supérette est discret mais reflète bien l'étrange malaise émanant de la sinistre bâtisse de l'écran titre. Par contre, si le jeu d'acteur est convaincant, les voix ne sont pas toujours très audibles.

Les coups de scalpels effectués lors de sa conversion n'altère en rien l'intérêt de Nonomura Byôin no Hitobito. Pour leur culture, les grands curieux seraient d'ailleurs bien avisés de se lancer au préalable dans Kawarazaki no Ichizoku, alors que les petits coquins qui ne sauraient se contenter de cette version console adoucie, pourront toujours tenter de se rabattre sur l'original. Cependant, l'inévitable censure mise à part, le jeu de Elf restera malgré tout, aux yeux du fan de SEGA, coupable d'une blague de mauvais goût consistant à faire la publicité, au dos de la notice du jeu, du remake alors tant désiré de Dragon Knight IV sur Saturn... qui ne vit finalement jamais le jour !


VERY GOOD : 8/10 -> 88%


(TECHNICAL) :
Satakore Review Rating - 3 / 10
(GAMEPLAY) :
Satakore Review Rating - 0 / 10
GRAPHICS :
Satakore Review Rating - 8 / 10
SOUND :
Satakore Review Rating - 7 / 10
STORY :
Satakore Review Rating - 9 / 10






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