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French Review

Farland Saga Review for Sega Saturn


Test écrit par Murazame


Après un Farland Story plutôt moyen, TGL ne se préocuppe pas de ce qui se fait chez les concurrents et revient avec une nouvelle adaptation d'un épisode de la série Farland. Sorti en 1996 sur PC, Farland Saga débarque donc 2 années plus tard sur Sega Saturn, pour le plus grand bonheur des amateurs de simu-rpg?


Far from the land was Entrich.

Une île séparée en deux par une chaîne de volcans, avec au nord Yohk, un régime militaire, et au sud Barth, encore très agricole. Leurs interminables disputes ont débouché sur une grande bataille il y a de cela 17 ans, à la fin de laquelle une paix durable mais fragile s'est lentement installée. Seulement voilà, coincée entre les deux factions se trouve la région de Thulk, où vivent des êtres quelque peu différents. Supérieurs aux humains grâce à leurs pouvoirs magiques, ils ont cependant toujours été mis à l'écart par ces derniers, jusqu'au jour où un homme, Avy, s'étant créé des liens particuliers avec ce peuple, consacra tous ses efforts à l'unification de l'île.
Un travail de longue haleine qui allait bientôt porter ses fruits, lorsqu'un évènement tragique survint pendant la réunion où devait être signé l'accord de paix historique. Fam, la jeune reine de Barth, est surprise les mains ensanglantées, agenouillée dans le bureau d'Avy, dont le corps inerte gît à ses côtés.
Accusant la reine et ses semblables de ne pas vouloir la paix, Kaiser, commandant de l'armée de Thulk, ami et soutien d'Avy dans son ambition, ordonna le massacre des humains à sa garde spéciale : Gunt, Helios, Welner et Valger.
Invités à la fête au hasard d'une rencontre par Avy lui-même avant son assassinat, Leon et Ralf, tous deux orphelins depuis la grande guerre, en compagnie de leur père de substitution et mentor en la personne de Bryan, ancien chevalier du royaume, vont avoir tout le loisir de connaître les joies de jouer les héros, sauveurs du monde.


Classical-rpg.

Réalisation, gameplay, scénario ; Farland Saga ne pourra sûrement pas prétendre prôner la nouveauté, ni de faire dans la démesure.
Pas très net graphiquement (c'est plutôt joli en fait, mais quelque peu granuleux), les paysages n'ont pas pour vocation de nous emmener vers de lointaines contrées fantastiques mais offrent par contre énormément de verticalité, laquelle influe beaucoup sur la stratégie à prendre. Sur le terrain, le triptyque lame tranchante-magie-invocation est de rigueur, avec tout de même une petite variante pour les attaques à l'arme blanche, le perso effectuant automatiquement une dash attack si on le fait se déplacer en ligne droite vers son ennemi (et seulement s'il se trouve à plus de 3 cases de sa cible).

Côté psychologie des personnages, Leon et compagnie ne semblent pas spécialement attachants à première vue, mais possèdent chacun soit un background soit un caractère bien affirmé, de sorte que le joueur versera bien une larmichette ou deux de compassion, ou de tendresse, à un moment ou un autre (sinon, tant pis!). En outre, si le scénario n'a rien de foncièrement original, on est loin des poncifs manichéens que l'on rencontre souvent car excepté l'instigateur du complot, les “méchants” ici ne le sont pas par nature, mais par fatalité.
Et puis l'histoire, sérieuse au demeurant, n'oublie pas de ponctuer le drame en cours de quelques touches d'humour qui font souvent mouche ; que ce soit les duos Fam&Ralf et Ophelia&T.T., ou la fille du le magasin. Ce dernier, accessible tous les deux chapitres, est une véritable faille spatio-temporelle dans le jeu, où chaque membre de l'équipe va y passer à tour de rôle, mais ne sachant jamais vraiment comment et parfois même pourquoi ils y ont débarqué.
Comme une entracte au cinéma en somme, et l'occasion de se délecter de quelques dialogues la plupart du temps totalement hors propos.


Une saga dramatique...ment longue.

Levons le voile maintenant sur ce qui aurait pu être dit dans le paragraphe précédent, à savoir que Farland Saga est long, et lent. Très long. Parce que très lent. Mortellement lent! L'histoire s'étale sur un total de 50 chapitres, avec une première fin (!) à mi-parcours, pour finir par l'ascension d'une tour dans les 20 derniers. L'intention de vouloir relancer la trame après un premier dénouement est certes louable et en théorie même excellente, mais il ne s'y passe malheureusement pas grand-chose. La difficulté n'y étant pas poussée davantage non plus, et les persos n'acquérant plus aucune nouvelle compétence passé grosso modo la moitié du jeu, la lassitude finit par s'installer inexorablement.
La seconde tare, bien plus critiquable, concerne donc cette lenteur extrême avec laquelle se déplacent et agissent les personnages, notamment et surtout ces horribles unités volantes qui aiment prendre leur temps de décoller tel un hélicoptère asthmatique, pour ensuite avancer mollement en prenant soin, un comble, de respecter la configuration du sol.
A cela s'ajoutent tout plein de défauts plus ou moins embarassants comme une animation qui rame parfois (les niveaux où il neige tout spécifiquement); une maniabilité exécrable due à un curseur capricieux (et c'est encore pire à la souris!); une mauvaise visibilité, conséquence inévitable de la topographie verticale des décors, de surcroît fixes ; des bogues dans la tour infernale (après avoir exterminé tous les ennemis, un dernier monstre invisible s'invitait parfois à la fête pour disparaître après un round ou deux!) ; des voix pas toujours bien audibles ; et enfin un léger manque de commodité pour certaines commandes (en particulier l'échange d'objets entre deux persos).


Farland Saga reste malgré tout bien plus intéressant que Farland Story mais il est très difficile de s'y immerger, puis plus encore d'y rester accroché jusqu'à l'ultime point final. Le jeu de TGL n'en garde pas assez sous le coude (des magies en plus grand nombre, des sous-quêtes, une évolution moins linéaire de l'équipement et du statut, etc) afin de garder le joueur en éveil jusqu'au bout, et souffre de nombreuses tares qui rendent l'expérience assommante plus qu'amusante. Les animations peuvent être coupées, mais ça reste beaucoup trop lent pour une histoire aussi longue, tout aussi sympathique qu'elle soit.
A réserver aux fans de simulation-rpg ou et de la franchise.


ANIMATION :
Satakore Review Rating - 3 / 10
GAMEPLAY :
Satakore Review Rating - 4 / 10
GRAPHICS :
Satakore Review Rating - 7 / 10
SOUND :
Satakore Review Rating - 7 / 10
STORY :
Satakore Review Rating - 8 / 10






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