Test écrit par Murazame
Au cours d'une expédition polaire dans une immense cavité, une équipe de scientifiques fit la découverte stupéfiante d'une faune en pleine santé, censée avoir pourtant disparue il y a de cela plusieurs millions d'années : des dinosaures ! Déportés vers des îles pour y être étudiés, le climat tropical favorisa leur expansion au point qu'il fallut bâtir alors beaucoup d'écoles car, chose plus étonnante encore, il fut constaté que ces braves bestioles se laissaient dompter... au son de la musique !
Nous voici ainsi débarqués sur une de ces îles édéniques (les petits malins auront noté dans le titre, le jeu de mot pas vraiment caché avec Dinosaur Island), pour suivre les aventures abracadabrantes d'Itô Emilie, héroïne timide et insouciante, et sa soeur jumelle Anjé, blonde narcissique et teigneuse, toutes deux accompagnées de Mizushima Riron, le pote de classe toujours bonne poire. Un style de duo que Game Arts semblait particulièrement affectionner puisqu'on le retrouvait un peu déjà dans Yumimi Mix, puis Lunar Sanpo Suru Gakuen sur Game Gear (et son remake sur Saturn, rebaptisé Mahô Gakuen Lunar), avec son fameux tandem Elie et Léna.
Et voilà donc que pour l'épreuve de fin d'année, en plus des leçons de musique obligatoires, ils leur est demandé à chacun de dégoter un oeuf de dinosaure, puis de le faire éclore en vue de le dresser en animal socialement utile. Or, rencontrée au hasard d'une promenade, Emilie s'est mise en tête de mettre la main sur une espèce originale, insoupçonnée jusqu'alors donc forcément rare : un dinosaure chanteur !
Très impliqué dans Yumimi Mix, dont on retrouve d'ailleurs avec plaisir quelques clins d'oeil, Takemoto Izumi ne signe ici toutefois "que" le chara design, l'idée originale ainsi que les paroles des thèmes d'ouverture et de fin "seulement", laissant à Game Arts le soin de l'écriture. Pas moins décalé et exotique que leur précédent ouvrage, l'humour y est par contre peut-être un poil moins tranchant, le ton y étant plus naïf, d'aucuns le diront niais. L'excès de soleil sans doute, mais on se prend un tel vent de fraîcheur, qu'on lui fera volontiers preuve d'indulgence.
Pas novateur pour un sou, le système de jeu n'a pas changé, et consiste toujours à suivre un anime en opérant sporadiquement des choix qui aboutiront à l'une des huit variantes de l'épilogue. En revanche, c'est une énorme évolution technique : beaucoup plus coloré, fluide et vivant, il faut bien comprendre que ça n'est pas un anime classique, tels que Road Avenger (Mega-CD) ou Brain Dead 13, mais le résultat d'un travail colossal côté programmation, comme s'amusent à le préciser, non sans une pointe d'auto-dérision, les développeurs dans la notice du jeu. Une énième prouesse qu'on laissera aux connaisseurs le soin d'étudier, qui vint alors confirmer, si jamais ce fut un jour nécessaire, une solide réputation précédemment acquise sur Mega-CD.
Les plages de sable fin sont à mille bornes de la maison et votre console fait grise mine ? Offrez-lui donc une cure de Daina♥Airan ! Folâtre, drôle et rafraîchissant à bien des égards, beaucoup d'autres superlatifs viennent se bousculer pour qualifier ce qui reste toutefois une histoire courte (très) avant d'être un jeu. L'absence de message moralisateur en fait une oeuvre de pur divertissement qui émerveillera les enfants par son contenu, et impressionnera les adultes adulescents par sa plastique. Essentiel pour qui prétend aimer la Saturn, mais attendez-vous à lire ce mot très souvent, dès lors qu'il s'agit d'un jeu sorti des cerveaux créatifs de chez Game Arts !
EXCELLENT : 9/10 -> 92%
TECHNICAL :
(GAMEPLAY) :
GRAPHICS :
SOUND :
STORY :